Mes débuts ont été mélomaniaques.
En effet, j’ai dévoré littéralement chaque cassette et tous les CDs que je pouvais atteindre, du fait de mon jeune âge puis, au fur et à mesure,
je me suis rendu compte que ma connaissance du répertoire tendait à s’accroître.
Le plus souvent possible, j’ai répété en boucle les morceaux pour les mémoriser.
Le jour et la nuit les cassettes tournaient en leitmotiv et je ne pouvais m’en passer.
C’est mon père qui fut à l’origine de ces enregistrements sur cassettes sur lesquelles les styles aléatoires étaient très éclectiques.
Ceci m’a apporté plus de connaissances et a amplifié mon enthousiasme pour la musique en m’entraînant vers une envie plus profonde et
intérieure de vouloir la pratiquer. C’est la raison pour laquelle j’ai jeté mon dévolu sur les morceaux exprimés en français puisqu’ils
correspondaient à la forme de langage qui m'était enseignée et dont j'apprenais l'usage.
D’autre part, ma mère m’emmenait les mardis soir à la répétition de la chorale arménienne «Sipan Komitas». Je restais alors en retrait en m’efforçant de ne pas
déranger le chœur. Je préférais toutefois me cacher sous une table, juste pour voir ma mère chanter en me laissant porter par ces chants que je ne pouvais
comprendre. Ces chants m’apportaient une vision nouvelle qui me conduisait bien au-delà des mythes que je m’étais construits alors.
Face à cette réalité, j’ai aimé rêver en différenciant les voix des hommes de celles des femmes qui se répondaient perpétuellement dans des cadences qui
m’évoquaient de nouvelles harmonies.
Ancrée dans cette double culture, j’ai puisé à la fois dans le répertoire français et dans le répertoire moyen-oriental. J’ai ensuite fait mes classes au
conservatoire du 9ème arrondissement de Paris pour y apprendre le chant Lyrique et m’ouvrir ainsi à la culture musicale classique.
Le plus marquant dans mes études au conservatoire ont été ces quatre années en chant Lyrique dans la classe d’Arlinda Roux en filière voix.
Par la suite, j’ai eu l’occasion de participer à la master classe de Sophie Hervé, au conservatoire du huitième arrondissement où elle m’a permis d’étudier,
puis de visualiser les placements et les résonances plus en détail avec une méthode qui lui est chère.
Puis, à l’heure actuelle, je continue de prendre des cours pour former ma voix au répertoire classique.
Ma formation se complète avec un répertoire français qui s’étale des années d’avant et d’après-guerre.